Le Dimanche 10 Septembre 2017 se déroulait dans le domaine du château de Chantilly, la 4ème édition de Chantilly Arts et Elégance Richard Mille.
2017 étant l'année du soixante dixième anniversaire de Ferrari, l'organisateur Peter Auto avait décidé de fêter dignement cet évènement. Avec comme thème majeur, les 24 Heures du Mans, pas moins de vingt sept bolides de Maranello ayant tous participé à la célèbre course mancelle, étaient alignés sur les pelouses du château et repartis dans cinq classes:
- les protos, voitures fermées
- les protos, voitures ouvertes
- les 365 GTB/4 Daytona Gr4
- les 250
- les GT et dérivés
Même si je suis un inconditionnel de la marque au cheval cabré, je dois dire en toute objectivité que le plateau était vraiment de qualité
. Il ne me fait en rien regretter de ne pas être allait à Maranello pour les festivités du 70ème anniversaire. Arriver à réunir de si prestigieuses autos dans un si bel écrin confirme que Peter Auto est en train d'élever cet évènement qui en est qu'a sa 4ème édition, au niveau des plus grands concours internationaux.Parmi les thèmes qui ont retenue mon attention il y avait également ceux dédiés aux barquettes et berlinettes Ecceterini composés de quelques-uns des plus beaux exemplaires de la production des petites constructeurs italiens du siècle dernier et ceux mettant à l'honneur les Alfa Roméo à carrosseries spéciales d'avant-guerre et d'après-guerre.
Bonne visite
250 Le Mans Drogo de 1964 châssis n° 5891
Apres avoir connu un début de vie intense en terme de courses (principalement italiennes), cette voiture participa aux 24h du Mans en 1968 aux mains de l'équipage Herbert Mueller / Jonathan Williams, mais fut contrainte à l'abandon suite à un problème de transmission. En 1969 elle fut acquise par le plus grand collectionneur Ferrari de tout les temps, le regretté Pierre Bardinon. Elle est aujourd'hui la propriété de célèbre négociant français, Jean Guikas.
312 P de 1969 châssis n° 0872
Absente en 1968, l'usine Ferrari revient au Mans en 1969 avec la 312 P dans le cadre du nouveau règlement 3.0 litres.
Cette voiture est l'ex Amon/Schetty avec laquelle Chris Amon ne verra pas la fin du premier tour, sa voiture prenant feu sur les débris de la Porsche 917 du malheureux John Woolfe. Le châssis est reconstruit et vendu à l’écurie NART qui l’engagea au Mans en 1970 avec les américains Chuck Parsons déjà vu au Mans en 1967, et Tony Adamovicz débutant dans la Sarthe.
La voiture passera la ligne d'arrivée en 10ème position mais ne sera pas classée en raison d'une distance parcourue insuffisante. Elle se classa la même année, 4ème à Daytona et 6ème à Sebring.
Je l'avais déjà croisé lors de l'exposition Ferrari à Bâle (Suisse) en 2011.Selon moi une des plus belles Ferrari jamais construites.
512 S de 1970 châssis n° 1016
Splendide dans sa version "Long Tail" (longue queue), elle se distingue par le bossage du toit aménagé pour le grand Mike Parkes. Aux 24h du Mans 1970, l’Américain est pris dans un carambolage qui le contraint d'abandonner la course mettant hors jeux d'autres Ferrari.
Durant l’été 1970, Solar Production en fera l’une des héroïnes du film Le Mans, de Steve McQueen
512 S Châssis n° 1002
La 512 S conçue en neuf mois pour contrer Porsche et la 917, fut construite en 25 exemplaires pour permettre son homologation en Groupe 5, la classe des prototypes 5 litres.
Dès le tout début de la production et pour la première fois de son histoire, Ferrari confia plusieurs voitures à des écuries privées dont l'écurie espagnole "Escuderia Montjuich." 1002 participa deux fois aux 24h du Mans mais dut abandonner suite a un accident en 1970 et a un problème de boite de vitesse en 1971. Elles participa également aux 1000 kms de Buenos Aires et de Paris (classée seconde pilotée par Juncadella et Jabouille derrière la Matra de Jack Brabham et François Cevert) ainsi qu’au Tour de France Auto 1971 (seconde, pilotée par Juncadella/Jean-Claude Guesnard) derrière la Matra de Gérard Larousse / Johnny Rives.
En 1971 elle fut convertie en Berlinette aux spécifications M
Il s'agit de la première des 512S/M produites, toutes numérotées pairs de 1002 à 1050.Je l'avais déjà vu en 2016 à Rétromobile sur le stand Fiskens.
250 TR58 de 1958 châssis n° 0728
0728 est probablement l'une des plus célèbres de toutes les Testa Rossa. C'est LA voiture qui remporta Le Mans en 1958 aux mains d'Olivier Gendebien et de Phil Hill. Avec sa carrosserie aérodynamique fabriquée par Scaglietti à partir des coups de crayon de Pininfarina, cette voiture à permis à la Scuderia d'obtenir sa troisième victoire dans l'épreuve mancelle mettant fin à la domination des Jaguar Type D.
Elle fut une des pièces maitresses de la collection Bardinon. Je l'avais déjà aperçu il y a maintenant 17 ans lors du Salon Rétromobile!
Dino 166 / 206 P de 1965 châssis n°0834
Pour ne pas dénaturer la marque dont les modèles sont exclusivement motorisés par des V12, Enzo Ferrari crée Dino. La 166P débarque ainsi au Mans en 1965, mais son V6 de 1 600 cc qui tourne à 9 000 tr/min est trop sollicité et casse après deux tours. Le moteur V6 à double arbre à cames en tête a été rapidement amélioré pour passer de sa capacité initiale de 1,6 litre à 2 litres, transformant la 166 P en 206 P.
0834 est la première voiture a arborer le sigle Dino, elle apparue d'abord avec un toit et fut ensuite transformée en spyder. Elle s'illustra principalement dans des courses de côtes.
275 / 330 P Châssis n° 0820
Engagée par la Scuderia Ferrari, cette 330P fut l'une des trois nouvelles voitures construites pour la saison 1964. Equipée d'un moteur 4 litres et pilotée par Mike Parkes, Ludovico Scarfiotti ou Nino Vaccarella, elle a terminé deuxième aux 4 Heures du Mans, a remporté les 1000 km du Nürburgring mais n'a malheureusement jamais pu passer la ligne d'arrivée lors des 24 Heures du Mans.
La voiture fut ensuite vendue à l'équipe nord-américaine de Luigi Chinetti, la N.A.R.T. Pedro Rodriguez la mena sur la plus haute marche du podium à Mosport, lors du Grand Prix du Canada . Elle fit sa dernière apparition en compétition aux 12 Heures de Sebring en 1965.
333 SP châssis n° 019
Présentée en 1993, la 333 SP marqua le retour de Ferrari en sport-proto! Toutefois, la Scuderia ne l’engagera jamais officiellement.
Commandé par Giampiero Moretti (MOMO), ce châssis gagna les 24 H de Daytona puis les 12 H de Sebring en 1998. Au Mans, face à une concurrence plus rude, il termina 14ème derrière un modèle identique classé 8ème.
Il s'agit du 18ème châssis construit sur un total de 40.
365 GTB/4 Daytona Gr4 châssis n° 12467
Il s'agit d'une Daytona convertie aux spécifications Groupe 4 à la demande de l'Equipe Nord Américaine de Luigi Chinetti (N.A.R.T) en vue de sa participation aux 24 Heures du Mans. Elle se classa cinquième en 1971.
365 GTB/4 Daytona Gr4 châssis n° 13367
Ce châssis est également une conversion commandé par le N.A.R.T, qui participa deux fois aux 24 Heures du Mans en finissant à la 16ème place en 1974 , puis à la treizième en 1975.
365 GTB/4 Daytona Gr4 Châssis n° 15373
Cette fois il s'agit d'une Groupe 4 officielle, la septième des quinze construites. Elle termina huitième en 1972.
365 GTB/4 Daytona Gr4 Châssis n° 15667
La huitième des quinze possède un jolie palmarès dans la Sarthe puisqu'elle termina première et deuxième dans la catégorie GT en 1972 et 1973.Elle gagna également le Tour de France 1972 !
365 GTB/4 Daytona Gr4 châssis n° 15681
Engagée par l'équipe anglaise Maranello Concessionnaire, la neuvième Groupe 4 officielle a été contrainte à l'abandon lors de ses deux participations aux 24 Heures du Mans, en 1972 et 1973.
Je l'avais déjà croisé à plusieurs reprises, c'est depuis de nombreuses années une habituée des évènements Peter Auto.
365 GTS/4 Daytona Spider NART châssis n° 15965
La voiture présentée ici est une 365 GTB/4 Daytona qui courant 1974, sur commande d'un client de Luigi Chinetti, fut recarrossée par Michelotti pour le N.A.R.T, dans le but de disputer les 24 Heures du Mans.
Engagée en 1975 dans la course mancelle, elle ne prit jamais le départ, car suite à la non homologation de sa Dino 308 GT4 dans la catégorie GT, Chinetti décida de retirer ses trois voitures de la compétition.
Elle fut exposée au Salon de Genève 1975.
365 GTB/4 Daytona Gr4 châssis n° 16717
Cette voiture aux couleurs de l'Ecurie Francorchamps ne fait pas partie des quinze Groupe 4 officielles, il s'agit de la dernière des huit conversions officielles, qui a terminé douzième dans la Sarthe en 1975.
250 GT California châssis n° 1451GT
Même si cette voiture aux lignes élégantes peut paraitre sage, elle en est pas moins une véritable bête de course. Elle termina cinquième aux 24 Heures du Mans 1959 remportant même sa classe.
250 GT SWB Berlinetta Competition châssis n° 2129GT
Ce châssis confié à l'Equipe Nationale Belge n'a pas connu de grand succès au Mans 1961 puisqu'il abandonna dès la troisième heure de course suite à un accident. Néanmoins il rentra dans l'histoire de l'Automobile en remportant l'année précédente le Tour de France.
250 GT Sperimentale Châssis n° 2643GT
Deuxième d'une série de cinq 250 GT "Spérimentale" cette carrosserie spéciale est montée sur un châssis modifié de 250 GT SWB et équipée d'un V12 de 3l. Construite en 1961,elle est considérée comme le prototype de la légendaire 250 GTO. Exemplaire unique qui a pris part aux 24 Heures du Mans 1961 dans cette magnifique livrée bleue.
20 ans que je ne l'avais pas recroisé. A l'époque elle portait une robe rouge.
250 GT Breadvan Châssis n° 2819GT
Giotto Bizzarrini et Carlos Chiti, remerciés par Ferrari, rejoignent le comte Giovanni Volpi en 1962. Le duo se fixe pour mission de battre la Scuderia avec une 250 GT châssis court (2ème du Tour de France Auto 1961). Leurs modifications aboutissent à cet improbable modèle unique baptisé "Breadvan" qui malgré un bon début de course au Mans, est contraint à abandon dès la 4ème heure à cause d'une transmission défaillante.
250 GTO châssis n° 4293GT
En 1963, les voitures de Maranello brillent aux six premières places des 24 Heures du Mans… Mais uniquement grâce à des écuries privées, parmi lesquelles l’Équipe Nationale Belge qui place cette 250 GTO à la 2ème place, avec à la clé une victoire dans la catégorie Grand Tourisme. Elle gagne par ailleurs les 500 km de Spa avec Willy Mairesse.
250 GTO de 1964 châssis n° 5575GT
Cette voiture est une des trois véritables 250 GTO 64 construites et la dernière des trente six 250 GTO .
Elle possède un toit court sans spoiler et à l'origine, un bossage sur le capot fermé qui sera découpé à l'avant pour l'admission d'air frais en vue des 24 heures du Mans 1964. Sortie des ateliers de Maranello le 11 mai 1964, elle est livrée à Bruxelles à l'Écurie Francorchamps puis engagée par l'Équipe Nationale Belge, avec à son volant le duo belge Lucien Bianchi/Jean Blaton dit "Beurlys" qui l'emmena à la cinquième place au général.
C'est une chance de voir cette rareté qui vie depuis de très nombreuses années sur le continent Américain.
308 GT LM châssis n° 08020
Fin 1973, Ferrari renonce aux courses d’endurance, laissant l’initiative aux équipes privées comme le N.A.R.T, qui transforme cette Dino 308 GT4 de série. Sa première participation à la course mancelle en 1974 se solde par une panne d'embrayage, tandis qu'elle ne peut se qualifier l'année suivante, car contrainte d'affronter les prototypes pour cause de non homologation en catégorie GT!
512 BB LM Châssis n° 32129
En 1979,le N.A.R.T prépare une 512 BB aux spécifications du championnat américain IMSA. Présente jusqu'en 1982, cette imposante machine s'oppose aux Porsche, avec une 5ème place et une victoire de classe en 1981.La voiture est ici présentée dans sa livrée Charles Pozzi qui la mena à la 10ème place en 1980.
F40 GTE châssis n° 74045
Sous l’impulsion de la série BPR, les voitures de Grand Tourisme reviennent en force au Mans. Plusieurs écuries jettent leur dévolu sur la F40 LM, une voiture initialement développée pour le championnat IMSA.
C'est en 1992 que le châssis 74045 est transformé en F40 LM par Michelotto (numéro interne 13) . À l'origine c'est l'un des huit prototypes d'usine de la F40 routière. La voiture sera ensuite améliorée aux spécifications GTE. Elle a été acquise par Michel Ferté en 1994, qui obtiendra avec ses coéquipiers Olivier Thévenin et Carlos Palau, une douzième place au 24 Heures du Mans 1995.Un mois après elle remporta une victoire à Anderstorp dans le championnat BPR.
550 GTO Prodrive châssis n° 108462
Conçue en Angleterre chez Prodrive, la 550 Maranello connait un tel succès qu’elle suscite l’intérêt de l'usine Ferrari, laquelle développa par la suite ses propres voitures de course pour les vendre à des équipes privées. Celle-ci remporta les 24 Heures du Mans 2003 dans la classe GTS et se hissa à la dixième place au général.
575 GTC châssis n° 2204
Il s'agit de l'une des douze 575 GTC construites par Ferrari pour les 24H du Mans, le FIA GT Championship et l'American Le Mans Series. Elle pris part à 18 courses entre les saisons 2004-2005 avec principalement comme pilotes, Antoine Gosse, Peter Kutemann, Stéphane Daoudi, Andrea Garbagnati et Hans Hugenholtz.
F430 GTC châssis n° 2626
Cette voiture participa deux fois aux 24 Heures du Mans en terminant aux 26 et 27èmes places.
Osca MT4 LM de 1952 châssis 1120
O.S.C.A. (Officine Specializzate Costruzione Automobili) a été fondé en 1947 dans la banlieue de Bologne par trois des frères Maserati : Bindo, Ettore et Ernesto. Constructeur de voitures de sport et de course, Osca s’engagera en championnat du monde de F1 sans le moindre succès. Les 24 Heures du Mans seront davantage source de satisfaction avec cette unique version MT4 LM, carrossée par Alfredo Vignale et motorisée par un quatre cylindres Fiat Osca de 1100 cc, qui remporta sa classe en 1952.
Aguzzoli Condor MK2 de 1964
La marque Aguzzoli est née grâce à l'initiative de Giovanni et Sergio Aguzzoli, père et fils d'une riche famille de vendeurs de charcuterie à Parme et également revendeurs locaux d'Alfa Romeo. Cultivant une grande passion pour les voitures de sport c'est lors d'une rencontre avec l'ancien testeur Ferrari et Alfa Romeo, Luigi Bertocco, que tout à commencé. L'idée était de créer une GT, naturellement avec un moteur Alfa Romeo, dont la grande nouveauté devait être la position centrale arrière du moteur, un double arbre à 4 cylindres 1600 dérivé de la Giulietta SZ, couplé avec une boîte de vitesses Citroën ERSA. Les contacts de Bertocco dans l'environnement de Modène lui ont immédiatement permis d'identifier les experts Neri et Bonacini, qui avaient démarré leurs affaires après la dissolution du département de course de Maserati, comme les bonnes personnes pour concevoir le châssis tubulaire. Pour la carrosserie du premier exemplaire, totalement en aluminium, c'est Piero Drogo, un autre expert bien connu à l'époque qui se chargea de sa réalisation.
Malgré des résultats prometteurs, les espoirs d'Aguzzoli et de Bertocco d'avoir un soutien officiel d'Alfa Romeo, tombèrent à l'eau avec la création simultanée d'AutoDelta, une structure externe (avec les frères Chizzola du concessionnaire Alfa Romeo à Trieste) exclusivement dédiée à la compétition dont Alfa avait besoin pour revenir officiellement à la course.
L'histoire de l'Aguzzoli Condor aurait aussi pu se terminer ici, si un deuxième châssis n'avait pas déjà été préparé pour un premier vrai développement de la voiture.
C'est ainsi que naquit le second exemplaire présenté ici. Cette fois le moteur était dérivé de la Giulia TZ,couplé avec une boîte de vitesses Hewland beaucoup plus efficace et "racé". Mais la plus grande évolution était l'adoption d'une toute nouvelle carrosserie, conçue et fabriquée en plastique ultraléger renforcé de fibre de verre, chez Sant'Ilario d'Enza, par le designer et sculpteur Franco Reggiani.
Apres avoir participées à quelques courses en 1964 et 1965, les Condors ont été retirées de la compétition et par conséquent furent très vite oubliées. La première fut démembrée et la seconde abandonnée dans un garage fut heureusement retrouvée il y a quelques années par un collectionneur éclairé qui se chargea de sa restauration.
Siata 140 S Daina Sport de 1952 châssis SL0330R
Parmi les nombreux modèles de sport élaborés par le constructeur turinois figure la série Daina produite à 230 exemplaires. La compétitivité de cette GT fut confirmée d’emblée par sa victoire de classe et sa 3e place au classement général de la première édition des célèbres 12 heures de Sebring en 1952. L’exemplaire présenté à Chantilly est le dernier produit. Il s’agit de l’un des deux seuls modèles équipés du moteur quatre cylindres porté à 92 chevaux et l’un des six dont la carrosserie fut dessinée par Bertone.
Cisitalia 202 SMM Spider Nuvolari
Le 202 SMM (Spider Mille Miglia) est probablement le modèle le plus exclusif de Cisitalia. Le nom de Spider Nuvolari lui a été attribué en hommage à l'incroyable performance du pilote Italien qui se classa 2ème des Mille Miglia 1947, malgré quelques déboires coté mécanique.
Moretti 1200 Spider Michelotti de 1955 châssis 5007
Cette barquette est l'une des plus emblématiques, voire la plus belle réalisée par Giovanni Moretti. Produite à seulement deux exemplaires, elle fut dessinée par le talentueux designer Giovanni Michelotti, l'un des maîtres italiens en son domaine.
Révélé au salon de Bruxelles en 1955, ce spider est équipé d'un quatre cylindres double arbre développant plus de 60 chevaux pour un poids réduit.
Siata 500 Record de 1946 châssis 049535
Cette barquette construite par Siata (Societa Italiana Auto Transformazioni Accessori) sur la base du châssis de la Fiat 500 Topolino, habillée d’une carrosserie aérodynamique réalisée par Motto, avait pour vocation de s’attaquer au record du monde de vitesse dans la classe 500 cc détenu par le Comte Gianni Lurani avec la Nibbio. Jamais cette tentative ne se concrétisa, mais cette étrange voiture participa à plusieurs courses dont la Coppa del Mare.
Osca MT- 4 "Siluro"
Cette voiture est la première version de la célèbre MT4 des frères Maserati. Sa robe est particulièrement effilée, ce qui lui vaut le surnom de siluro (silure).
Synonyme de qualité, d’esthétisme et d’innovation technologique, la firme milanaise connut une période faste en compétition durant laquelle elle remporta plus de courses que tout autre constructeur, Bugatti et Mercedes-Benz inclus.
Ce succès était notamment dû à Vittorio Jano, l’un des plus grands ingénieurs de son temps, transfuge de Fiat en 1923 et l’un des pères de la 6C 1750 lancée en 1929. Alfa Romeo fut également l’une des marques qui inspira les plus grands carrossiers italiens qui exprimèrent leur talent tant sur des versions de route que de compétition. Plusieurs de ces fleurons qui marquèrent l’histoire de l’un des plus célèbres constructeurs transalpins étaient présent sur les pelouse du château, voici ma sélection:
Alfa Romeo 6C 3000 CM Superflow de 1960 châssis 00128
A l’origine, ce concept-car était l’une des huit 6C CM (Competizione Maggiorata) carrossées par Colli et engagées en compétition en 1956. Elle termina d'ailleurs deuxième des Mille Miglia avec Fangio à son volant.
Sur ces huit exemplaires, deux furent convertis en voiture de route : le premier par Boano pour le Président d’Argentine Juan Peron, et le second (celui qui nous intéresse) fut confié à Pininfarina qui travailla sur quatre études de style successives d’un concept-car dont voici l’ultime version.
Alfa Romeo 6C 2300B MM Touring Corsa Spyder de 1938 châssis 815001
En février 1938, Franco Cortese, le jeune et victorieux pilote de la Scuderia Ambrosiana chère au Comte Giovanni Lurani, demande au carrossier Touring de lui concevoir une machine allégée sur la base du châssis 6C 2300B Mille Miglia avec lequel il a remporté de nombreuses victoires, notamment face aux Ferrari officielles.
Supervisée par l’ingénieur en chef d’Alfa Romeo Vittorio Jano, la réalisation de cette voiture offre un gain de 100 kilos qui participera à la domination dans le championnat italien de Franco Cortese, lequel remporte le titre en gagnant sept des huit courses de la saison 1938, ainsi que les Mille Miglia dans sa classe.
Alfa Romeo 1900 Super Sprint Coupé Zagato de 1955 châssis 01997
Le Coupé 1900 est certainement l’un des modèles Alfa Romeo qui a le plus inspiré les grands carrossiers italiens. Si la version initiale du Coupé est l’œuvre de Touring, Zagato produira sa propre carrosserie quelques années plus tard à la demande de clients fortunés. Cet exemplaire est l’un des 42 carrossés par le créateur milanais et l’un des trois importés en Suède en 1955 par le pilote de Formule 1 Joachim Bonnier, également distributeur local d’Alfa Romeo. L’un sera utilisé en course sur piste et sur glace par le pilote, et les deux autres vendus à des gentlemen drivers.
Alfa Romeo 6C 2500 SS Villa d’Este Coupé Touring de 1951 châssis 915925
L’un des points d’orgue de la relation fructueuse entre la marque milanaise et le carrossier Touring fut assurément ce modèle, incarnation même de l’élégance automobile.
Elaboré sur le châssis court de la 6C et motorisé par le six cylindres en ligne de 2443 cc (d’où l’appellation SS pour straight-six), ce Coupé fut présenté au Concours d’élégance de la Villa d’Este en 1949. Il y remporta la Coppa d’Oro et fut rebaptisé du nom de l’évènement. Initialement prévu pour être produit à 25 exemplaires pour la clientèle de la marque la plus aisée, plus de trente unités seront construites. Le modèle présenté ici est le dernier châssis 6C produit et de surcroît le dernier de la série Villa d’Este. Pour ajouter à son exclusivité, le carrossier ne le fit pas en fonction des spécificités commandées par un client mais selon sa propre inspiration pour célébrer le dernier de la lignée.
Alfa Roméo 6C 2500 SS Villa d'Este Cabriolet Pininfarina de 1951
Le châssis de la 6C 2500 SS servit de base a de nombreux carrossiers Italiens pour exprimer leur talent dont Pininfarina qui réalisa cet élégant cabriolet.
Alfa Romeo 8C 2300 MM Corto Cabriolet Brandone de 1933 châssis 2211110
188 exemplaires de l’Alfa Romeo 8C 2300 furent construits entre 1931 et 1934. Motorisé par un huit cylindres en ligne à alimentation surcompressée développant 175 chevaux, ce modèle pouvait atteindre entre 170 et 215 km/h selon les versions.
La 8C a triomphé dans les plus grandes épreuves de l’époque et compte 3 victoires à la Targa Florio (1931, 1932 et 1933) en version Monza, 3 aux Mille Miglia (1932, 1933 et 1934) et 4 aux 24 Heures du Mans (1931, 1932, 1933 et 1934)… Certaines s’imposèrent notamment sous les couleurs de la Scuderia d’un certain Enzo Ferrari. Le modèle présenté est une voiture d’usine habillée par le carrossier niçois Etienne Brandone très en vogue à l’époque pour ses créations uniques. De fait, ce modèle remporta le Concours d’élégance de Cannes en 1934.