A l'occasion de la 32ème édition du Festival Automobile International, se déroulait à Paris du 1 au 5 Février 2017 , la traditionnelle exposition consacrée aux concept-cars et au design automobile. Organisée dans l'enceinte de l'Hôtel National des Invalides cette manifestation était l'occasion de pouvoir contempler les dernières créations des plus grands designers automobile mais également de redécouvrir des modèles plus anciens à travers une rétrospective appelée "Aérodynamique" par Serge Bellu.
Bonne visite
Citroën Aircross Concept
Présenté au Salon de Shanghai 2015 ce concept-car préfigure le style du futur Citroën C4 Aircross. Coté motorisation les ingénieurs ont opté pour l'hybridation avec un quatre cylindres 1,6 l turbo essence de 218ch et un moteur électrique de 95ch logé dans l'essieu arrière. Les performances annoncées de ce prototype fait à la main sont dignes des meilleurs sportives.
La version définitive devrait apparaitre au prochain Salon de Genève.
Citroën CXpérience
Dévoilée au dernier Salon de Paris, cette imposante berline livre les codes stylistiques des futures Citroën: face avant très épurée, pavillon flottant et lunette arrière concave.
Citroën C3 WRC Concept Il s'agit du concept-car de la C3 WRC qui
participera cette année au Championnat du monde des rallyes. La version définitive est dotée d'un moteur 1.6 turbo
développant 380 ch. Esthétiquement elle est très proche de
cette version.
Opel Expérimental GT
En 1965, un an seulement après la création du premier studio de design par un constructeur automobile européen, Opel dévoilait au Salon de Francfort ce coupé élégant et expressif, reposant sur la base technique éprouvée de la Kadett B. La voiture était remarquable à plusieurs titres : en premier lieu, parce que c’était le premier concept- car jamais présenté par un constructeur européen. Mais aussi parce que l’Experimental GT se distinguait par ses innovations techniques, comme ses projecteurs escamotables. Et puis, il affichait une ligne épurée aux proportions parfaites, sans ornements superflus. Le prototype sans concession né sous le crayon d’Erhard Schnell avait une Unique vocation : affirmer la force du design. La réaction du public fut tellement enthousiaste que trois ans plus tard, l’Opel GT de série était chez les concessionnaires. Le reste est bien connu : la voiture fut un succès et est devenue mythique.
Opel GT Concept
Présenté au dernier Salon de Genève ce concept-car à la bouille sympathique et dont le nom fait référence au petit coupé né dans les années 60,n'est pour l'instant qu'une étude de style. Il est donc peu probable qu'elle aboutisse un jour sur un modèle de série et c'est bien dommage.
DS E-Tense
Avec ce coupé, la jeune marque premium française indique clairement les orientations stylistiques et technologiques qu'elle adoptera pour ses futurs modèles, sans annoncer pour autant le développement d'une future sportive. Véritable laboratoire roulant, ce concept-car aux allures d'Audi R8,m'a vraiment impressionné!
L'immense calandre crée via une imprimante 3D et les optiques à diodes directionnelles lui donne un regard plutôt agressif.
A l'arrière, pas de lunette, la rétrovision est assurée par une caméra centrale. Les feux en structure d'écaille sont du plus bel effet.
Pour affronter l'asphalte, elle dispose de deux électromoteurs d'une puissance cumulée de 402 ch lui autorisant une vitesse maximale de 250 km/h avec une autonomie théorique de 310 km en cycle mixte
Fioravanti F100R
Présenté au Salon de Turin 2000, ce concept complète le programme F100 (centenaire de la naissance d'Enzo Ferrari) commencé au Salon de Turin 1998 avec la berlinette « Challenge » et continué avec la version « route » à la Triennale de Milan 1999.
Le but de la recherche était de définir une forme qui améliorait le confort des voitures ouvertes, en réduisant grandement la turbulence de l’air. La base était un innovant pare-brise de type multispheric avec la fonction de diviser les écoulements aérodynamiques au dessus et à côté des têtes sans créer des turbulences dans l’habitacle. Toujours pour ne pas créer de turbulences, les rétroviseurs sont remplacés par deux petites caméras.
Alfa Roméo Vola
Apparu au Salon de Genève 2001 et imaginé par Fioravanti, ce concept car proposait un nouveau concept de toit rotatif avec une solution innovante et extrêmement simple. Tandis que les mécanismes connus déplacent le toit dedans le coffre, « VOLA » le range sur le coffre. Ce système dont l’axe de rotation du toit coïncide avec celui du coffre, a l' avantage de gagner du poids et de l'espace pour les bagages.
Porsche 917 KH Coupé
Issue du Musée Porsche, la voiture présentée ici est la copie de celle qui gagna les 24 Heures du Mans en 1970 aux mains de Hans Hermann et Richard Attwood.
La version KH ( Kurz Heck ) signifiant queue courte en français, est comme son nom l'indique, la version courte de ce magnifique modèle. La carrosserie « LH », version principale, était destinée à améliorer la vitesse de pointe pour le Circuit du Mans. Plus rapide que la « K » en vitesse de pointe, elle était toutefois moins maniable dans les virages et sous la pluie.
Porsche 919 Hybrid
La 919 Hybrid a permis à Porsche de remporter sa 18ème victoire aux 24 Heures du Mans en 2016, 46 ans après la première en 1970 avec la Porsche 917 #23.
Porsche 917/10 Spyder Prototype châssis n°917/10-001 de 1970
La Porsche 917 a été qualifiée de "meilleure voiture de course du 20e siècle", ce qui n’est pas étonnant : ses différentes versions ont pu remporter le Championnat du Monde des Constructeurs (avec la première victoire de Porsche aux 24 Heures du Mans), et ont également débouché sur une domination à la série Canadian-American (Can-Am) Challenge.
Au début de l'année 1971, ce prototype a été utilisé pour des études en soufflerie sur le site Porsche de recherche de Weissach, avant d'accumuler des kilomètres d'essais, dont 23 jours sur le "skidpad" de Weissach. Le programme de 16 mois d' essais sur piste a vu des pilotes du niveau de Willi Kauhsen, Jo Siffert, Mark Donohue et le pilote en chef des essais Porsche, Herrman Mimler, enregistrer des tours de circuits à Weissach, Hockenheim et au Nürburgring. Ce châssis a aussi servi comme base pour essayer le douze-cylindres à plat à turbocompresseur qui allait dominer le Groupe 7 en compétition. Pendant cette période, la voiture reçut différentes configurations moteur, dont un 4.5 litres turbo. un 5 litres atmosphérique et un 5 litres turbo mais également plusieurs types de carrosseries.
La voiture est présentée comme elle est apparue après la course du Mans 1971, avec le nez de la 917 coupé "Langheck" de Rodriguez/Oliver, n°18, aux couleurs Gulf, pour d'autres tests en soufflerie.
Maserati Tipo 420 M "Eldorado"
Cette voiture tient son nom du fabricant de crème glacée Eldorado Sud qui commissionnât Maserati pour la fabriquer en vue de participer à la deuxième édition des 500 Miles de Monza 1958.Cette course appelée également "Course des deux mondes", était une tentative audacieuse pour amener les cultures américaines et européennes a courir ensemble.
Elle est construite sur le châssis tubulaire de la 250F et équipée
du V8 de la 450 S ramené à 4.2l développant 410 ch à 8000 tours par minute. Stirling Moss l'amènera à la
quatrième et a la cinquième place dans les premières manches avant
d'avoir un accident spectaculaire dans la troisième, dut à la
rupture de la colonne de direction !
L'année d'après elle repris le chemin des circuits en participant aux essais des 5OO Miles d'Indianapolis sans jamais arriver a se qualifier.
Ferrari GTC4 Lusso
Remplaçante de la FF lancée en 2011, cette voiture assure une véritable continuité entre les deux modèles puisque elle reprend le concept de la carrosserie façon break de chasse.
Le V12 atmosphérique gagne 30 ch et développe maintenant 690 ch.
Techniquement le principale nouveauté réside dans l'adoption d'un train arrière à roues directrices pour une efficacité et une agilité encore optimisées en accord avec le différentiel électronique (E-Diff) et les amortisseurs adaptatifs (SCM-E). Des équipements qui lui permettent de passer le 0 à 100 Km/h en 3,4 secondes et d'atteindre les 335 Km/h en vitesse de pointe!
Jaguar D-Type
Au sein même des Type-D, cette voiture est unique. Il s’agit du premier prototype de cette Jaguar d’exception qui a grandement contribué à la légende de la marque. La Type-D fut l’une des Jaguar les plus titrées en compétition, remportant notamment les 24 heures du Mans en 1955, 1956 et 1957. Avec son ingénieux châssis monocoque et sa ligne magnifiquement pensée, elle bénéficie d’une faible trainée aérodynamique. L’optimisation du moteur XK 6 cylindres 3,4 litres lui permet d’atteindre une vitesse de 170 mph (plus de 270 km/h) tout en restant utilisable sur la route. En effet, les voitures d’usines furent conduites par la route de Coventry à Douvres, puis empruntèrent le ferry, pour finalement arriver sur le circuit des 24 heures du Mans.
Jaguar I-Pace
Avec ce concept-car, Jaguar prépare l'arrivée de son premier modèle 100% électrique. Les lignes définitives du modèle de série (classé comme un SUV), seront présentées à la fin de l'année et devraient se rapprocher de celui ci.
La voiture est équipée de deux blocs électriques positionnés sur chaque essieu, pour une puissance totale de 400 ch et de 700 Nm en terme de couple. Les performances sont à la hauteur de se que propose déjà la marque, Jaguar annonce le 0 à 100 Km/h en quatre secondes !
Renault Trezor
Présenté au Mondial de l'Automobile 2016, ce superbe concept-car 100 % électrique, porte le nouveau design de la marque au losange. Esthétiquement, c'est vraiment une réussite, sa principale particularité est qu'il ne dispose pas de portes !
Le toit, les vitres latérales et le capot moteur forment un ensemble qui se soulève comme un coffre à bijoux permettant aux passagers de prendre place dans un habitacle tendu de cuir. L'architecture de la planche de bord, qui fait office de double coffre à bagages, fait appel à une structure en bois via un maillage de fines lamelles de frêne superposées, gage de légèreté et de résistance.
La face avant est tout aussi spectaculaire, sur le capot, une structure en nid d'abeille à géométrie variable permet de refroidir le cœur de la belle.
A l'arrière, les feux adoptent en première mondiale la fibre optique parcourue par des lasers. Lors d'un freinage, l'ingénieux cordage lumineux s'anime en torsion, pour un effet visuel saisissant.
Sous le capot se trouve un moteur dérivé de la Formule E. Les 350 chevaux disponibles ( 260 kW) permettent à ce trésor d'abattre le 0 à 100 km/h en seulement quatre secondes !
Aston Martin DB11
Présentée au salon international de l'automobile de Genève 2016,elle est la remplaçante de la DB9.
Esthétiquement la dernière mouture de la firme de Gaydon garde le style maison. L'agressivité de la Vanquish est là, les muscles de la One-77 aussi et on retrouve les lignes exceptionnelles de la DB10,voiture exclusivement réservée au film "Spectre" dernière aventure de James Bond.
Si sa devancière avait droit à un V12 atmosphérique de 455 ch, la DB11 garde le même nombre de cylindre mais passe au bi-turbo et grimpe de ce fait à plus de 600 ch. Cette nouvelle motorisation est le fruit d'un partenariat avec Mercedes pour le développement et l'implantation de moteurs AMG dans de futurs modèles.
Alfa Roméo Tipo B P3 châssis 50006 de 1934
Cette voiture fut engagée en course par la Scuderia Ferrari pour les saisons de Grand Prix de 1934 et 1935.
Voisin C28 Aérosport Bien qu'il soit devenu un acteur majeur dans le
domaine de l'aviation, c'est dans la conception de la
carrosserie que Gabriel Voisin a brillé. En effet, après avoir construit près de 10 000
avions, Gabriel Voisin transforme son usine d’avions en usine
d’automobiles. II concevra avec son équipe, composée des ingénieurs
Lefevre, Artaut et Bernard, plusieurs dizaines de modèles, du petit 4 cylindres 8 CV au 12 cylindres en V de 28 CV. Certaines de ces voitures permirent a la marque
de s’approprier 49 records du monde automobiles!
L'Aérosport a fait ses débuts au Salon de Paris
de 1935 et aurait été fabriquée en trois ou quatre exemplaires
(seulement deux exemplaires auraient survécus). Sa carrosserie
est en aluminium sur une structure en bois lamelle collé. Le toit
coulissant entrainé par un moteur à dépression est une véritable
prouesse technique pour l'époque.
La reconstruction de cette superbe voiture est l'œuvre
de Dominique Tessier et elle reproduit celle qui était exposée au
Salon. Voisin ( Record de 1927 ) Pour atteindre ses objectifs Gabriel Voisin estime qu'il lui faut repartir de l'efficace 4 cylindres. Et
il a une idée de génie, accoler deux blocs 4 cylindres sur un carter commun, voilà qui devrait
délivrer une puissance conséquente. De ce 8 cylindres en ligne de 7 938 cc, sortaient plus de 210 chevaux, qui respiraient grâce à un
volumineux filtre à air Tecalemit et s'alimentaient à deux carburateurs Zénith. Le circuit d'huile
bénéficiait de deux radiateurs latéraux et les réservoirs d'huile et d'essence étaient très
logiquement logés dans la pointe arrière de la carrosserie.
La voiture à l'aérodynamique améliorée, aux roues arrières flasquées et chaussées de Dunlop pesait prés de 1 200kg. Le châssis de la 6 cylindres de 1926 reçut cet impressionnant équipement, et Voisin, obsédé par l'allégement maximum, fit supprimer la boite de vitesses (économisant ainsi une cinquantaine de kilos), faisant confiance à l'embrayage surdimensionné et au colossal couple du moteur pour assurer les rares démarrages prévus pendant la tentative.
Le lundi 11 avril, le travail des ingénieurs est récompensé, les premiers essais confirmant la vélocité de l'auto. Après quelques séances de mises au point, la voiture prend la piste le 13 avril, Marchand au volant.
Les résultats ne se font pas attendre, 2 records du monde tombent : les 100 km en 29mn 13s a 205,352 km/h de moyenne et les 100 miles en 46mn 403 et 206,885 km/h de moyenne. Sur la route du record de l'heure, l'un des pneus au bord de l'éclatement fait échouer la tentative. Mais ce n'est que partie remise.
Un mois et demi plus tard, le 27 mai exactement, Marchand s'élance à nouveau et s'attribue ce record avec 206,558 km contre 203,725 km précédemment.
DS-V 01 La marque premium du groupe PSA a annoncé en avril dernier la
création de sa division sport automobile : DS Performance. Prenant ses quartiers au sein même du futur
Centre d'Excellence de PSA à Satory, DS Performance s'appuie sur
l'expertise des équipes d'Yves Matton, son directeur, et de leur
succès passés en WRC et WTCC. Véritable laboratoire de technologies
de pointes, DS Performance fait
écho à l’arrivée de DS en championnat Formule E, annoncée en juin 2016, avec son écurie DS
Virgin Racing (fusion entre DS et Virgin Racing).
Ainsi, c’est DS Performance qui s’est occupée de développer l’ensemble du groupe motopropulseur GMP (moteur électrique, boîte de vitesse et contrôleur) de la future DSV-01. Les ingénieurs se sont
également occupés du système de refroidissement, de la suspension arrière et de la transmission.
Le système de gestion moteur a quant à lui été mis au point en coopération avec Magnetti Marelli.
La division DS Performance accompagnera DS Virgin Racing tout au long de la saison, en espérant évidemment participer au succès des deux pilotes de l’écurie, Sam Bird et Jean-Eric
Vergne. "Plus qu’un simple laboratoire de R&D, DS Performance représentera une véritable une vitrine du savoir-faire technologique et de l’esprit d’avant-garde de la Marque DS" explique Yves Bonnefont, Directeur général de la Marque DS. "C’est tout naturellement que nous avons fait appel à Yves Matton et à ses équipes plusieurs fois championnes du monde WRC et WTCC pour mettre au point la voiture de course 100% électrique DSV-O1." De son côté, Yves Matton, Directeur de DS Performance, explique : "Je suis très fier que DS nous fasse confiance pour mener a bien le nouveau défi que représente le développement de la DSV-O1. Après le travail accompli ces derniers mois, c’est une grande satisfaction pour mes équipes et moi même que les premiers essais officiels de la DSV-01 avec Sam Bird et Jean-Eric Vergne se soient bien déroulés. Nous allons accompagner DS Virgin Racing et travailler ensemble de Pékin à Londres pour que la Marque DS triomphe aussi en sport automobile! »
Caterham " Roadsport "
Caterham Super Seven 275 « Roadsport » : déclinaison Course de la Lotus Seven conçue par Chapman sortie en 1957 et dont Caterham détient la licence exclusive depuis 1967. Sans pare-brise, ni capote, ce bolide homologué pour la route est équipé d’un coupe circuit, d’un extincteur et d’un arceau de sécurité intégral obligatoire en compétition. La décoration de cette voiture GQ conduite par Le Tone (le chroniqueur auto du magazine et accessoirement co-animateur de l’émission Top Gear France) a été imaginée par François Chaperon Art Editor de GQ. Après le choix de l’aluminium brut pour la saison 2016 en Caterham Academy , Le Tone change de classe en 2017 et passe en catégorie Roadsport qui nécessitait une déco noire plus mature pour un programme de 7 courses entre le 31 mars et le 29 octobre.
Alfa Roméo Giulia
Elle est élue "Voiture la plus belle de l'année de l'année 2016".
C'est la cinquième fois de son histoire qu'Alfa Romeo remporte le titre de « Plus belle voiture de l'année », qui existe depuis 1986. Avant la Giulia, la berline 164 avait reçu le trophée en 1988, puis le coupé Brera en 2005, la citadine MiTo en 2008 et la sportive4C en 2013 avaient été titrées.
C'est sur cette superbe berline, dont l'ultime version développe 510 ch que se termine ce reportage.
Encore une fois ce (petit) salon aura tenu ses promesses tant par la diversité que par la qualité des voitures présentées. Avec un mois de Février chargé en évènements automobiles, (Rétromobile, SIAM..) l'année 2017 commence fort et je ne vais pas m'en plaindre !